Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

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préoccupations intellectuelles. Les ouvrages généraux et théoriques font place à des livres traitant d'événements plus ou moins en rapport avee la Révolution. Gentz s’indigne en parcourant les mémoires de Latude: «Il n’y a peut-être, dit-il, dans les annales du monde, aucun exemple de plus grande misère humaine, de plus odieuse tyrannie de ministres et de favoristes! » (Keïine verhasstere Schandtat der Ministerial und Favoritentyrannei).

Quelque temps après, il litle Mercure de France, de Mallet du Pan?. Gentz critique vivement cet écrivain qu’il admirera tant plus tard, et avec lequel il

entrera même en relations de correspondance. C’est

à ce propos qu’il exprime ses idées sur la Révolution française de la façon la plus nette. Il s’agit du passage si souvent cité par ses commentateurs : :

1. Ed. Wittichen. I, lettre 40, 18 septembre 1790. 2. Ed. Wittichen. I, lettre 41, 5 décembre 1790, p. 180.

5, Voir Ed. Wittichen. I, lettres 110 et 111, 19 janvier et 25 mai 1799. Ces deux lettres, écrites en français, témoignent de l’admiration que Gentz éprouve pour Mallet du Pan. Il s’écrie au commencement de la première : « Ce n’est qu’en osant m’associer à votre gloire, ce n’est qu'en faisant de vos réflexions profondes mon étude continuelle, ce n’est qu'en vous prenant constarmment pour guide dans mes propres travaux, que j’ai pu me flatter de quelque succès» (p. 326). Ces lettres ne se trouvent pas dans: Mémoires el correspondance de Mallet du Pan, reGucillis par Sayous. 2 vol. Paris 1851. Elles ont été communiquées à Paul Wittichen par M. Bernard Mallet, l’arrière-petitfils de l'écrivain politique.

4. Ed. Wittichen. I, lettre 41, 5 décembre 1799.