Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

mille Gentz, alors que le père de Frédéric exerçait «ans cette ville les fonctions de directeur des monnaies. Une certaine intimité semble avoir existé vers 1770 entre Garve et la famille Gentz. Dans sa première lettre à celui qu'il considérera plus tard comme un de ses maîtres, Frédéric Gentz rappelle à Garve un de ses souvenirs d'enfance; le professeur “jui venait souvent chez ses parents expliquait le Pater au bambin de sept ans ® dans la maison de Breslau.

Mais les relations furent interrompues quelques années après, lorsqu’en 1779 la famille Gentz alla à Berlin. Grâce à ces souvenirs, il est toujours resté à entz une grande confiance en Garve et un certain respect pour lui. C’est avec grand soin qu’il collectionnait tout ce qui était sorti de la plume de son ami plus âgé et, les deux hommes ayant de nombreux intérêts communs, c’est très attentivement qu’il devait lire tout ce qui portait la signature de Garve.

Toutefois, Garve n’était pas un homme dont les idées s'imposent ; il n'avait rien du génie d’un Kant, par exemple. Et si Gentz a pu un instant être entiè-

1. Ed. Wittichen. I, lettre 34. Künigsberg, 8 octobre 1784.

2. Gentz étant né en 1764, cela nous met en 1771; «und ich erinnere mich noch recht gut, dass Sie mir als einem siebenjährigen Knaben einst die zweite Bitte des Vaterunsers erklärt haben, zu einer Zeit, da meine Eltern das Vergnügen [hres Umgangs genossen, ich selbst aber gewiss nicht beurteilen konnte, wie gross der Lehrer war.» (Lettre 384, déjà citée.)