Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

mencement de 1791, ils se réunissaient toutes les semaines pour discuter longuement sur les hommes et sur les choses. Leurs causeries se prolongeaient fort avant dans la nuit, parfois jusqu’au matin.

Si l’on pouvait parler ici de maître et de disciple, ce serait Gentz encore, bien qu’il fût légèrement plus âgé’, qui serait le disciple. Il exprime souvent dans sa correspondance son admiration pour Humboldt. Quand il parle dans sa lettre à Elisabeth Graun de Modelle hoher, vollendeler Menschlichkeil?, c'est certainement à Wilhelm von Humboldt en première ligne qu’il fait allusion. Mais c’est surtout dans la correspondance avec Garve que se manifeste le culte que Gentz avait pour Humboldt. Dans sa lettre du 19 avril 17915, il dit qu’il adore en lui l'humanité : Wenn ich in Humboldt die Menschheit anbete. Et pendant plusieurs pages, c’est le même enthousiasme. Si nous cherchons ce qu’il ÿ à SOUS Ces grands mots, nous trouverons qu’une des choses que Gentz admire en Humboldt, c'est sa supériorité dans la discussion. Humboldt était en effet un dialecticien de premier ordre. Et c’est par ses qualités plutôt que par ses idées elles-mêmes

1. Humboldt était né en 1767, Gentz en 1764.

2, Ed, Wittichen. I, lettre 29, déjà citée, p. 114 : «modèles d’une humanité élevée, accomplie ».

3. Ed. Wittichen. I, lettre 48, déjà citée, p. 197-202.

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