Un faux Louis XVII : le baron de Richemont en Alsace 1848-1851

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Le baron arriva à Niederbronn par la diligence de Metz, le jeudi 47 janvier à midi, accompagné d’un jeune gentilhomme, M. Emmanuel de Leudeville. !) M. Houzelot se trouvait déjà à l’hôtel de l Arôre vert, sans qu’il eut été vu d'aucune personne, ayant accès au couvent. À 3 heures il accompagna les deux étrangers vers le couvent et -’éloigna. »

. Coupons ici la relation de Mgr Ræss pour rendre compte de l’entrevue du prétendant.

Mgr Ræss avait recommandé à M. Houzelot de ne révéler à personne le secret de la visite du baron de Richemont. Il n’en dit mot à M. le curé Reichhard, mais : il prit pour confident l'administrateur Lienhart qui, à la nouvelle de l’arrivée du baron, se rendit au couvent pour annoncer à sœur Alphonse Marie que l’£omme était arrivé et voir si elle le reconnaissait.

Voici, au sujet de la visite, un extrait du rapport que M. Reichhard envoya à Mgr Ræss sous la date du 19 janvier 1850.

« Jeudi dernier, 17 janvier 1850, à midi sont arrivés à Niederbronn, par la diligence de Paris, passant par Metz, deux Messieurs, J’un avancé en âge, d’un port majestueux et les cheveux gris; l’autre jeune, d’une figure distinguée. À 3 heures après-midi ils se sont présentés à notre couvent et ont demandé à parler à la Mère supérieure Alphonse Marie. J'étais occupé à écrire au réfectoire ?), quand la portière les a introduits. Ils se sont présentés à moi comme deux Messieurs venant de Metz et désirant parler à l’extatique de Niederbronn. Je les ai reçus amicalement et leur ai donné quelques explications sur 4e nouvel ordre, en attendant qu’ils pussent être admis auprès de la -chère Mère, chez laquelle se trouvait M. Lienhart.

Quand celui-ci se fut retiré je les ai annoncés comme deux Mes-

1) Né à Leudeville près Marolle (Seine-et-Oise) le jeune Emmanuel devint plus tard prêtre, chanoine honoraire et directeur de l'Œuvre Za Sfe Famille. 2) Le réfectoire du petit couvent se trouvait au rez-de-chaussée, près de da porte d’entrée et vis-à-vis de la chapelle, dont il était séparé par une sacristie <t un corridor, duquel un escalier menait aux chambrettes de l'étage supéri occupées par sœur Alphonse et les religieuses, Fa

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