Un faux Louis XVII : le baron de Richemont en Alsace 1848-1851

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sieurs de Metz et ai prié le Monsieur avancé en âge de vouloir biew me suivre chez la chère Mère. Celle-ci se promenait dans la chambre: et se trouvait tout près de la porte au moment que je lai ouverte. Elle aperçoit le Monsieur qui se trouvait derrière moi dans le corridor et à l'instant elle reconnaît le regard et le nez du personnage mystérieux qu’elle avait vu tant de fois dans ses extases, Elle est saisie et se sent pressée à crier en français : Zoué soit Jésus-Christ M. Louis X VIT! Cependant elle se contient et se tait pour ne pas effrayer; mais elle était tellement frappée qu’elle a été obligée de s’asseoir sur une chaise, toute interdite, toute tremblante. Depuis plusieurs jours: elle voyait l’Aomme en esprit et entendait continuellement ces paroles : Il faut que tu lui parles toi-même et tout-à-coup elle le voit devant. elle.) !

Pendant ce temps nous avons pris place en face de la chère Mère. Comme je ne me doutais de rien, je demande au Monsieur selon mon habitude, s’il a quelque chose à demander à Alphonse Marie. Il merépond que non; seulement, dit-il, ayez la complaisance de lui demander, si elle me connaît. Je fais la question en allemand et la chère Mère de sourire et de ne pas oser parler. Sur mon ordre de parler, elle me dit qu’elle connaît le Monsieur, que c’est la chose de laquelleelle a été obligée de me parler si souvent.

Comme je n’y comprenais rien, je lui dis : « Quoi? la chose? je n’y comprends rien, parlez? » Alors elle me dit en tremblant : « C’esf Lhomme! mais ne dites rien je vous en prie.» A ces paroles j'ai été. frappé comme d’un coup de foudre et baissant la tête, je lui dis : « Mais que voulez-vous que je fasse? » Le Monsieur voyant mon embarras et l'embarras de la chère Mère, me prend par le bras et me dit : « Parlez! parlez! ne vous gênez pas!» Alors je lui dis : « Elle dit que vous êtes l’Aomme. » Et le Monsieur de répondre d’un ton ferme et assuré : « Oui! je le suis. » Là-dessus nous nous sommes retirés les deux, car la chère Mère tremblait de tout son corps et ne pouvait plus parler. La seconde entrevue a été fixée au lendemain matin. vendredi à 9 heures. »

Quand M. Reichhard eut confronté à la sacristie le: baron de Richemont avec la postulante Stohwasser ?}

1) Naïve, comme elle l'était, elle crut que l'étranger, dont M. Lienhart lus aura parlé, était l’Aowme de ses visions. f 2) Entre temps, M. Lienhart aura pu encore influencer celle-ci.