Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

rations généreuses de la jeunesse, et suivant, sans défaillance, au milieu du terrible tourbillon révoluLionnaire, le rigide chemin que lui ouvraient la loyauté de son caractère et la pureté de ses convictions républicaines ; il y verra aussi un cœur passionnément épris de justice et d'humanité, un esprit d’une élévation peu commune, révélé par des écrits, qui tout imparfaits qu’ils soient parvenus jusqu’à nous, n’en sont pas moins supérieurs par bien des points à la plupart des Mémoires laissés par d’autres acteurs du grand drame révolutionnaire, œuvres partiales de terroristes repentis et soucieux de faire oublier, comme Thibaudeau, (pour ne citer que celui-là) sous l’opulente livrée de l'Empire, la fantaisiste carmagnole de sans-Culoltes dont la violence calculée fait à bon droit suspecter la sincérité. (1) Telle est l'impression qui se dégagera de la lecture de ce petit livre.

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(4) Thibaudeau, qui, dans le commencement de la Convention, était vêtu en sans-culotte…

Thibaudeau fut un des premiers qui introduisirent l'usage d'avilir la Convention nationale par des formes indécentes, comme d'y porter le chapeau sur la tête, et d’y siéger avec un costume ridicule, avec une carmagnole faite en toile de matelas.

Dans les 10 membres de la Convention qui portaient la carmagnole, j'ai distingué particulièrement Chabot, Thibaudeau et Granet de Marseille. La carmagnole consistait en une veste coupée en rond, qui descendait un peu audessous de la taille, sans habit, et un pantalon de la même étoffe. Les membres de la Convention qui portaient pardessus cet habillement singulier l'avaient fait faire en toile de matelas à carreaux bleus et blancs, (Notes historiques de Baudot, pages 235, 215, 291.)