Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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chives, ont éclairé d’une telle lumière la vie et les actes de ces hommes, qu’une modification profonde de l’opinion n’a pas tardé à se manifester ; le recul des temps qui permet de juger avec moins de passion, venant en aide à l’œuvre de l’histoire, les esprits que n’aveugle pas une haine irraisonnée, ont compris que pour apprécier la conduite d’un homme politique, il fallait tenir compte du milieu dans lequel il vivait, des circonstances de la situation où s’exerçait son activité; que cet homme, intimement lié aux évènements qui se produisaient autour de lui, devait en subir fatalement l'influence, et en recevoir, à son insu, l'impulsion qui lui est nécessaire pour imprimer aux affaires une direction énergique et régulière. Dans ces conditions, les qualités qui, dans le cercle restreint de la famille et des relations sociales, méritent à l’homme privé une légitime considération, peuvent devenir un danger pour une nation, si, appelé aux fonctions publiques, celui qui les possède ne sait pas en faire le sacrifice aux nécessités du moment. Le principal reproche qui ait été adressé aux hommes de la Révolution, fut celui de manquer de pitié : n’hésitons pas à le reconnaître, ce reproche est fondé; mais combien il s’atténue, si l’on veut bien réfléchir à la situation terrible où se trouvait la France ! la guerre civile s'était greffée sur la guerre étrangère; le Galvados, la Vendée, tout le Midi étaient en insurrection, nos frontières étaient menacées. Le Patriotisme, sentiment qui venait d’éclore dans le cœur de la nation, était arrivé à son pa-