Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
9
Tel est le récit fait par la députation de Toulouse. Baudot, commissaire national, présent à la séance, après avoir attesté la réalité des faits avancés par les députés, lit un procès-verbal de la séance des 9 et 10 juin 1793, des autorités toulousaines, duquel il résulte que la fédération avait pour but de former entre les départements méridionaux un torrent (sic) pour anéanlir la ville de Paris et la Montagne de la Convention, que Lacuée a été amené en triomphe à cette séance, et qu’on y a crié Vive Lacuée, au diable la Montagne !
Il ajoute que lorsque le décret qui défend, sous peine de mort aux administrateurs d'envoyer des députés dans les Départements, est parvenu dans celte ville, les autorités constituées ont envoyé deux citoyens à Bordeaux. Il propose, en conséquence, de mander à la barre les membres des autorités rebelles, d’ordonner à la commune de Toulouse de rendre compte, à la garde soldée de cette ville (cinq mille hommes aux ordres de l’aristocratie) d'aller aux frontières, et de blâmer le Département pour avoir méconnu la représentation nationale.
Ces propositions furent adoptées par l’Assemblée. (1)
Un mois plus tard, Baudot propose et fait adopter deux décrets : le premier enjoint aux citoyens des départements qui auront quitté leur domicile, pour se rendre dans les villes rebelles de Lyon, Bordeaux,
(1) Monit. univ. 1193, n° 178, page 167.