Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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Caen et Marseille, d'en sortir vingt-quatre heures après la nolification de l'ordre de la Convention, sous peine d'être réputés émigrés, et de voir leurs biens confisqués. (1)

Le second, plus célèbre, parce qu'il s'agissait d’une mesure intéressant toutes les communes de France, est relatif aux cloches : il fut décrété que chaque paroisse n'aurait plus qu’une seule cloche, et que toutes celles qui, par celte réduction, deviendraient inutiles au service du culte, seraient mises à la disposition du ministre de la guerre, pour être converlies en canons. (2)

Ce décret ne fut pas sans jeter un grand émoi parmi les populations, surtout dans les petites villes et les campagnes, et plus particulièrement dans certaines régions où les cloches, lorsqu'elles sont en nombre suftisant, et bien accordées, peuvent produire sous la main d’un carillonneur artiste, des effets musicaux dont l'harmonie égaie la monotone uniformité de la vie provinciale. Des historiens peu sincères se sont empressés de représenter ce décret comme un acte de persécution religieuse; les gens impartiaux n’y peuvent voir qu’un acte de patriotisme : il fallait pourvoir d'artillerie les quatorze armées que la République opposait à la coalition; on laissait à chaque paroisse la cloche nécessaire à la célébration du culte, il était juste que le superflu fût employé à la défense nationale. -

(1) Monit. universel 1193, n° 205, page 879. (2) Ibid...