Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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Quelques jours plus tard, sur la proposition de Jean Bon Saint-André, Baudot était envoyé à Montauban, où se manifestaient des troubles sérieux. Il avait mission de se réunir aux Commissaires en ce moment à Toulouse, et de communiquer avec eux. (1)

La situation de Montauban était critique : profitant du départ des Commissaires de la Convention, les administrateurs du district et les membres de la municipalité avaient organisé une véritable persécution contre les membres du Comité de Salut public institué dans la ville par ces Commissaires. Une proclamation du district et de la municipalité réunis avait invilé les citoyens à articuler des faits contre eux; l'invitation avait été suivie d'effets, les dénonciations calomnieuses accumulées, et une procédure inquisitoriale et illégale s’instruisait. Ces faits ayant été révélés à la tribune par Jean Bon Saint-André, la Convention décréta l’annulalion des procédures commencées, avec défense au tribunal criminel d’y donner suite, le renvoi des membres du Comité de Salut public de la Ville qui pourraient être prévenus d'un délit, devant les juges de paix, qui informeraient régulièrement, et renverraient, s'il y avait lieu, devant les tribunaux compétents. Le même décret ordonnait la suspension des administrateurs du directoire du district et des officiers municipaux, signataires de la proclamation. (2)

(1) Monit. unlv. 1793, n° 210, p. 895. (2) Monit. univ, 1793, n° 215, p. 916.