Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

Le lendemain (2 nivôse), l’armée française emportait les hauteurs de Reichshofen, et marchait sur Frœschwiller et Wœærth, s’ouvrant ainsi le chemin de Landau. Baudot et Lacoste informent immédiatement le Comité de Salut public de cette importante victoire, en se plaignant encore de la prépondérance qu'aux yeux de certains généraux, gardent sur eux leurs collègues Saint-Just et Lebas. La situation qui leur est faite leur semble outrageante pour la représentation nationale que, du reste, ils ne sont pas d'humeur à laisser avilir de la sorte. Ils répondront à toutes les petites intrigues en partageant le pain et la paille du soldat, en forçant les généraux à faire leur devoir, et leurs collègues à marcher d'égal à égal. (1)

Le 4 nivôse, par un arrêté daté de Wærth, Baudot et Lacosle confiaient à Hoche, déjà général en chef de l’armée de la Moselle, le commandement supérieur des deux armées réunies de Ja Moselle et du Rhin. Ils rendaient immédiatement compte de cette mesure au Comité de Salut publie, en la basant sur l'obligation où ils s'étaient trouvés de ne pas différer l'uniformité d'action dans l'expédition de Landau, et de fixer la confiance des troupes, qui était décidée en faveur de Hoche, et au moins vacillante sur Pichegru. En outre, la rivalilé entre les armées de la Moselle et du Rhin était déclarée; le Salut public commandait, ils ont agi. L'armée qui, avant Reichshofen, se décompoMR PT en NO er

(1) Recueil des actes du Comiié de Salut public, Tome IX, p. 595.

5