Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
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sait elle-même, fatiguée de son inaction accablante, est aujourd'hui organisée avec une telle énergie qu’elle ne demande qu’à se baltre; rien n’égale son ardeur, et tout est disposé pour en profiter. La ligne d’'Haguenau fut évacuée le jour même où les redoutes de Reichshofen furent emportées. (1)
C'était une sorte de coup d'état que venaient de faire Lacoste et Baudot, en substituant Hoche, ardent et jeune, à Pichegru plus mür, plus expérimenté; Saint-Just et Lebas qui protégeaient celui-ci, et lui avaient déjà donné le commandement en chef, furent blessés par celte mesure qui annulait la leur, et en référèrent au Comité; mais ils durent s’incliner devant le fait accompli, et d’ailleurs le jeune général allait acquérir assez de gloire pour justifier amplement la confiance que Lacoste et Baudot venaient de lui témoigner. (2)
Le 6 du même mois, les troupes françaises remportaient sur les Autrichiens une victoire aussi importante et aussi complète que celle de Reichshofen. Ils enlevaient les hauteurs du Geisberg et se préparaient à descendre vers Wissembourg. Baudot et Lacoste annoncèrent au Comité la nouvelle de ce fait d'armes, dont la valeur des soldats, sous la direction intelligente de Hoche, assura le succès. Les représentants ajoutent que le malentendu qui existait eutre eux et Saint-Just et Lebas, est dissipé, après nt ne li neue
(1) Recueil des actes du Comité de Salut publie, Tome IX, p. 662.
(2) Ibid., Tome IX, p. 664. J