Un témoin de la Révolution française : Journal de Benjamin Cuendet de Sainte-Croix (Suisse), officier de la garde nationale à Lyon, 1769-1815 : ouvrage orné de deux portraits et de planches en fac-simile
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nique Audet. Que Dieu les accompagne et les préserve de malheur !
— Duo au 15 mai, Cuendet s'est engagé dans la compagnie Louise !.
— Le 30 mai, jour du dimanche, nous avons eu un camp de Fédération à Lyon, qui s’est tenu à la commune de Vaux, entre la Tête d'Or et le four à chaux, où il s’est dit quatre messes à la fois. Il y avait environ 50 mille hommes portant armes et 128 drapeaux ?.
— Le 14 juillet, à Paris et par toute la France, 1l y a eu des camps fédératifs.
— Le 26 juillet, une troupe des ouvriers, au nombre de 7 à 800, se sont assemblés. Le quartier de Bourgneuf a tiré sur les Suisses et gardes bourgeoises ; le 27, on a mis et promené le drapeau rouge; le 27, l'on a pendu deux ouvriers et mis le drapeau blanc.
— Décembre 10. Les sieurs Guillin de Pougelon, avocat ; d'Escars et Terrasse, dit Tessonet, officiers dans les troupes de ligne, ont été arrêtés à Lyonet conduits à Pierre-Scise, en qualité de traitres, qui voulaient, s'ils avaient pu, par leurs manœuvres, faire la contreRévolution, à commencer par leur ville. Le 6 janvier 1791, ils sont partis pour Paris‘.
1791.Janvier7. L'on a nommé 10 sergents, dont j'ai été dunombreÿ.
— avril 2. Nous avons eu le malheur de perdre le brave Repré-
1 Il s'agit de son fils aîné, François Timothée, qui devait être plus tard blessé à l’armée du Rhin. Voir, 3 mai 1800. Celte Compagnie Louise est probablement celle du capitaine de Loys.
> Sur cette magnifique fête de la Fédération des provinces du Sud-Est, célébrée à Lyon, le 30 mai 1790, six semaines avant celle de Paris, voir Maurice Wahl, p. 145-149. On en trouvera un compte rendu détaillé dans l’Almanach de Lyon, de 1790, p. 39-124. Me Roland en écrivit une relation enthousiaste, qui fut publiée dans le Courrier de Lyon, que rédigeait son ami Champagneux, et qui fut reproduite dans plusieurs journaux de Paris.
à Sur cette sanglante émeute, dite « l’émeute des octrois », voir Maurice Wahl, p. 174-224. La nouvelle municipalité avait supprimé les octrois, en les remplaçant par une taxe locative ; mais l'Assemblée constituante avait refusé d'approuver cette réforme. De là, colère du peuple, peut-être attisée par les meneurs royalistes.
4 Cf. Maurice Wahl, p. 259-284 Détenus à l'Abbaye, pour comparaître devant la Haute-Cour, ils furent élargis à la suite de l’amnistie du 15 septembre 1797.
5 A la suite des émeutes et complots relatés plus haut, la municipalilé lyonnaise, d'accord avec l’Assemblée Nationale, organisa un corps de Garde nationale. Cuendet demanda à en faire partie, et l’on va voir qu'il y fit rapidement son chemin,