Une mission en Vendée, 1793
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tres religieuses ; de là elle se rendit à Saumur chez son beaufrère Thoreau, d’où ils partirent pour se rendre à La Giraudière chez une belle-sœur de celui-ci, parce que les chefs de l’armée catholique qui occupait alors Saumur voulaient le forcer de prendre une place dans le conseil provisoire, ce qu’il n’avail pas voulu accepter. De là ils se rendirent à Vesin et à Cholet pour obtenir des passeports afin de se rendre à Saumur et qu’ils ne purent en obtenir; qu’ils ont suivi l’armée jusqu’à Dol, où ils comptaient se fixer, et avaient en conséquence fait des approvisionnements; qu’elle a entendu dire que les généraux de cette armée se nommaient Talmont, Dautichamp, Larochejaquelin, Stoflet, Donissau. —— Représenté à l’interrogée le portefeuille ci-dessus mentionné, l’a reconnu pour lui appartenir, ainsi que les trois cœurs peints sur toile, et à l’égard du bon de cinq livres a déclaré qu’il ne lui appartient pas.
À comparu Philippe Auguste Thoreau, âgé neuf ans six mois, fils de Philippe Toreau. A déclaré qu'il est parti de Saumur avec son père lorsque les brigands s’en emparèrent et que son père quitta cette ville parce qu'ils voulaient lui faire prendre une place dans le comité établi par leurs chefs, que son père ne leur à point parlé depuis qu’ils sont à la suite de cette armée; qu'ils ont toujours suivi de loin; qu'à Vesin il avait demandé un passeport qui lui fut refusé sous prétexte qu’il était patriote et qu'il irait augmenter leur armée; qu’en suivant l’armée des brigands jusqu’à Dol, il comptait y demeurer jusqu'à ce que la municipalité fut rétablie et ensuite prendre un passeport pour retourner à Saumur. A déclaré qu’il connaît par leurs noms les chefs de cette armée pour les avoir vu passer et qu'ils se momment Talmont, Dautichamp, Stophlet, Florian, Biron, Larochejaquelin.
À comparu Francois Texier de la commune de Sellières près Angers, jardinier, domestique de Genouillac ex-chartreux. Interrogé depuis quand lui et sont maitre sont dans l’armée des rebelles, répond qu’étant dans une ferme du Poitou, l’armée y ayant passé, ils l’ont suivie pour se sauver de l’armée des patriotes; que son maitre avait été relâché par l’armée catholique de la maison de détention, où il avait élé mis à Angers; qu’il a compté vingt-cinq pièces de canon à Fougères sans parler de ceux de l'avant-garde; qu’il ignore les projets de l’ennemi ; qu’il n’a pas de connaissance certaine