Une séance au Parlament anglais en 1791 : discourt prononcé à la rentrée de la Conférence des Avocats le 22 décembre 1879
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Fox sont encore à côté l’un de l’autre. A Pitt, la place d'honneur; il domine le chœur où le roi d'Angleterre vient recevoir sa couronne, et c'est justice : c'est à Pitt qu'illa doit; son costume est éclatant, cet homme existait pour le pouvoir, on a dû l'y fixer. — Fox occupe, plus modestement, un des bas-côtés de l'église : deux femmes, la Paix et l'Histoire, reçoivent son dernier soupir, et puis, touchante expression d’une lutte qui voudrait, elle aussi, être retraée, un nègre agenouillé, demande à Dieu le salut d’un homme auquel il doit la liberté. — Ils étaient, a-t-on dit, « magis pares quam similes; » l’Angleterre a vu en eux deux illustres enfants; mais, ici, au-dessous de l’image de Pitt, elle a dû tracer en grandes lettres le souvenir de ce qu’elle lui doit ; là, un simple nom a suffi : « Charles James Fox. » Il semble que, suivant la belle expression de Thiers, on soit en présence d’un « citoyen de son siècle. »
Entre ces deux hommes, et comme si chacun devait peser de telle sorte dans la balance qu'elle ne penchât ni d'un côté ni de l’autre, se rencontre un talent distingué, supérieur à ceux que les situations difficiles trouvent d'ordinaire à l’état d’appoint : c’est ‘Edmond Burke, jusque-là, ami intime et politique de Fox.
Burke qui devait en réalité, par son appui, tran-