Une séance au Parlament anglais en 1791 : discourt prononcé à la rentrée de la Conférence des Avocats le 22 décembre 1879

RE cher le débat qui se préparait, avait été un des premiers à combattre la Révolution française. Il semble être, en 1790, l’incarnation de la Constitution anglaise, luttant pour son salut. Alors que, sans prétendre rien imiter, on fait de loin aux nouveaux principes l'accueil que vous savez, Burke entrevoit le danger qu’une tell ardeur peut faire courir à l’état social du pays. Sentant l'ennemi, il crie, tandis que Pitt médite et se prépare à agir (1).

Au reste, Burke, lui aussi, est bien complètement Anglais. Il aime la liberté; Anglais, il a souhaité le succès des colonies américaines! Mais, aujourd’hui, la Constitution est en péril; les innovations du continent s'étendent et menacent d'emporter tout avec elles, aristocratie et tradition; il va les combattre, dût-il faire le jeu du pouvoir absolu dont il n’est pas et n’a jamais été le soutien.

C’est là l’idée qui le pousse à faire paraître ses « Essais sur la Révolution française. »

Il éveille l'attention sur les menées des deux

(x) Extrait d’une lettre de Pitt à un diplomate (M. Elliot) chargé de s'entendre au sujet des affaires d’Espagne avec Mirabeau, Barnave et le comité diplomatique :

« ..... Le second point, qui est encore plus important, c’est de « ne donner ni directement ni indirectement, aucune assurance qui puisse aller au delà de la neutralité que ce pays a toujours scrupuleusement gardée à l’égard des discussions intérieures de la France, qu’il a l'intention de garder et dont il ne s’éloignera jamais à moins que la conduite tenue envers lui ne l’oblige d'y renoncer pour sa propre défense. » (Bibliothèque nationale.)

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