Bitef
çaise où chacun peut reconnaitreses propres rêves immenses, sa banalité, ses illusions, ses aveuglements.., □ Jeanine Baron, Le Croix
Dans une succession de tableaux naïfs et naturalistes soutenue par la musique originale d’Albert MARCOEUR, Gevrey Chambertin nous fait découvrir à travers l’histoire d’une certaine famille MAROUBY (dont la mère est originaire de Bourgogne) la chronique d’une France porfonde d’après guerre et une vision d’une jeunesse d’aujourd’hui. Comme la préparation d’un bon vin, le spectacle est el résultat d’une collaboration étroite entre auteur (Alain GAUTRE), metteur en scène (Pierre PRADINAS), comédiens et compositeur (Albert MARCOEUR). Cette recherche collective du Théâtre du Chapeau Rouge donne un spectacle très original d’un modernisme tout neuf. Les comédiens jouent avec un micro cravate pour que leurs voix ne soient pas couvertes par les musiques qui illustrent les séquences de ces tranches de vie. Décrite en pointillé, la vie se pousuit du petit bal de province à l’intallation à Courbevoie dans un hangar à l’ombre des H. L.
M. avec ses misères et ses petites joies. La progression dramatique est rendue par les pérégrinations, les traversées de scènes en tous sens sur des rythmes saccadés, précipités ou désespères. Il faut saluer l’excellente recherche du théâtre du Chapeau Rouge qui outre le trvail d’acteur a su trouver sur une ligne dramaturgique une forme nouvelle de spectacle qui se situe entre théâtre et cinéma. A remarquer tout particulièrement parmi une distribution brillante les interprétations d’Anne LEVY, Catherine FROT et Yann COLLETTE. Allez vite faire connaissance de ce grand cru! □ Angnés Dalbard, Le parisien Libéré
Gevrey-Chambertin Vincent Marouby est né en 1953. De milieu modeste, originaires de Corrèze et de Bourgogne, ses parents étaient montés à Paris après la guerre. Ils vécurént à Courbevoie, où le jeune Vincent grandit. Il lui reste des tas de souvenirs de cette époque, sur sa famille, les gens qui ¡’entouraient, ses professeurs, des souvenirs-détails aussi, importants autant que les
autres, odeurs, couleurs, rêves... Et ces souvenirs là mis bout à bout, dans l’ordre qui lui vient, révèlent un monde peuplé de personnages touchants, vulnérables, grotesques, une humanité troublante décrite à sa manière, avec ses références à lui, la bande dessinée, le cinéma... un monde qui l’a fait naître, lui, homme, de 28 ans. Vincent Marouby fut successivement un gosse comme les autres, un adolescent anodin, et le voilà un adulte anonyme, dans la société de 1982. □