Bitef

influence of the new rock culture, the culture of the new youth. Such are even performances based on classical texts Midsummer Night’s Dream presented by an unconventional theatre such as the theatre from Mülheim am Ruhr and the Tempest from Barcelona. The questions these performances wish to pose are certainly not the same questions asked by the world theatre more than a decade-and-a-half-ago when BITEF was established. It is up to us to recognise these questions. □ Mira Trailovic and Jovan Cirilov

Il n’y a pas de preuves sociologiques que la crise économique et sociale soit accompagnée de crise théâtrale accentuée. Au contraire, les années des revirements sociaux et de difficultés matérielles sont souvent des années les plus fertiles du théâtre dans le monde. Les premières des années quatre-vingt de notre siècle sont incontestablement celles de la récession économique; quel est le théâtre de cette décennie c’est la pratique théâtrale de cette saison qui le montre, tandis que les festivals internationaux offrent une sorte de bilan de ces dernières saisons sur le plan mondial. C’est paradoxal mais les soucis qui pèsent sur chaque individu en des temps difficiles semblent épargner le théâtre. Plus le quotidien est aride plus le théâtre est varié. En de tels moments le théâtre semble retourner à ses forces authentiques, à ses sucs propres, à ses avantages. Et en premier lieu il se tourne vers l’acteur. Le théâtre des années 80 est redevenu, dans une grande mesure, histrionique, croyant fermement en la force du savoir et de l’intuition de l’acteur, en son universalité et sa pérennité. Il y a eu le théâtre sans parole littéraire et sans metteur en scène, celui sans salle de théâtre et celui sans technique aucune, mais il n’y a jamais eu de théâtre sans acteur