Catherine II et la Révolution française d'après de nouveaux documents

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tale d’un royaume qui prétend se régénérer. qui est en mal d'enfant depuis deux ans sans accoucher, et qui pour sûr est menacé d'une faussecouche, dont l’avorton est mort en naissant ou qui na mis au monde qu'un monstre pourri et puant..….. Mais détournons les yeux d'un objet aussi odieux et détestable que les crimes de cette hydre à 1200 têtes. » Le 12 septembre elle est reprise d’une nouvelle cerise : « Il faut dire la vérité, le ton régnant chez vous est le ton de la crapule; ee n’est pas cependant ce ton-là qui illustra la France, mais bien celui de la cour de Louis XIV: ce lustre se conserva dans l'opinion publique pendant 150 ans et ne s’est perdu que depuis trois ans qu'il s'évanouit tout à coup. »

Il n’est pas possible de citer toutes les «pancartes » de la souveraine. Un choix suffit, d'ailleurs, pour donner une idée de sa violence à l'égard de la Révolution. C’est ainsi que le 15 avril 4791 elle écrira à Grimm : « Voilà ce que produit le gouvernement des avocats, des procureurs et desécervelés qu'autrefois on ridiculisait au théâtre ; on dirait qu’ils se vengent présentement des risées du publie. Tout pays a des lois contre la chicane et leschicaneurs, et chez vous on les à mis à la tête du gouvernement. » Et le 43 mai : « La meilleure des constitutions possibles ne vaut pas le diable. puisqu'elle fait plus de malheureux que d’heureux, queles braves et honnètes gens en pâtissent etqu’il n’y a que les scélérats qui s'en trouvent bien, parce qu’on leur remplit les poches et que personne ne les punit. Voilà le: modèle qu’on propose à toute l’Europe d’imiter ; avant cela je