Catherine II et la Révolution française d'après de nouveaux documents

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vrai sur l'envoi du marquis de Bombelles iei, je ny vois qu’une envie démesurée du baron de Breteuil de faire accroire à tout le monde qu'il possède la confiance du roi et de la reine, et que ceux-ci veulent et désirent que les princes, frères du roi, restent en arrière ; l’envoi du comte d’Esterhazy nous a procuré l’envoi du marquis de Bombelles. » (1)

Une autre « pancarte » du 17 août 1792 est particulière ment instructive, non seulement sur le peu de cas que Catherine fait du marquis de Bombelles, mais encore sur ce qu'elle pense de la politique du roi et de la reine, et sur les sympathies qu’elle a pour les Princes. « Je ne me soucie point du tout de l'intrigant et petit méchant Bombelles, ci-devant ambassadeur du roi de France, présentement employé du baron de Breteuil, lequel a été avoué et désavoué par le roi très-chrétien, tout comme plusieurs autres pâtissiers d'intrigues, de façon queS. M. et la reine son épouse sont parfaitement diserédités par l'emploi de ces doubles, triples et quadruples employés de leur vouloir ou non-vouloir, et quand on presse leurs sus-diles Majestés de près sur ces mauvais moyens, ilss’excusent, disant que d’un côté ilsmanquent de conseillers et que de l’autre on les oblige de faire tout plein de choses à contre-cœur. Mais s'ils sont sans conseillers, c'est alors plus que jamais qu'il faudrait marcher honnêtement, droit et strictement honnète, et par eette droiture ferme et inébranlable ils sortiraient d'affaire, mais non jamais en se

(1) Lettre à Grimm du 4 juin 1792.