Catherine II et la Révolution française d'après de nouveaux documents

L'€ ÉGRILLARDE » EN FRANCE . 911

ajoute : « Alors, comme j'avais ri du premier trait de génie de la Société, à peu près comme de la levée du siège de Varsovie, je me suis fâchée tout de bon et ai dit au président que cela s'appelait friponner, d'autant plus qw’ils retiraient le profit de la vente de leurs mémoires soi-disant fameux et dont je ne paierais pas dix sous: alors il m'a dit qu'on ne les achetait guère, sur quoi j'ai répliqué qu’il était donc inutile de les imprimer et que je ne donnerais plus une obole pour l'impression ; depuis ce moment je n’en entends plus parler, ni de leur économie, et moi j'ai augmenté le nombre de mes axiomes par celui-ci: toute Société économique qui ne sait pas donner l'exemple en vivant de sa propre économie, ne devrait pas écrire pour faire prospérer l’économie des autres. »

Des traits comme celui-là éclairent singulièrement Les dernières années de la vie de Catherine. On sait que pour ses favoris elle ne fit jamais assez de folles prodigalités. Du temps d’Orlof et de Lanskoï, cependant, elle trouvait assez dans son budget personnel pour accumuler à l'Ermitage lesrichesses artistiques et pour protéger les œuvres utiles. Du temps de Zoubof la casseite particulière dela Tsarine se refuse à des libéralités de cent roubles par an. Les Zoubof absorbent tout |

L'ineident auquel donna lieu la publication de Vadim à Novgorod n’est pas moins concluant sur les idées nouvelles de la Tsarine.

Kniajnine était mort en 1791. Ses héritiers ayant trouvé dans ses papiers plusieurs pièces inédiles, les portèrent à un libraire qui les communiqua à la comtesse