Catherine II et la Révolution française d'après de nouveaux documents

CHAPITRE XIV

Conclusion.

L'Impératrice combattit donc la Révolution française, mais par la parole plus que par des actes. Son langage reflète une énergie et une violence voulues; ses actes se bornèrent à des subsides aux Émigrés, « Mme La Ressource,» comme elle aimait à s’appeler, en prit donc fort à son aise avec une Révolution qui de son propre aveu atteignait {toutes les monarchies.

Il a été dit, pour l'excuser. que si la Tsarine avait pris part à.la lutte contre la Révolution. elle eut montré par là des caleuls intéressés. Ne peut-on pas le dire davanage de la conduite qu’elle tint ? Si Catherine, avec une patience de mouche du coche, lança la Prusse et lAutriche contre la France, et s’abstint elle-même de prendre part à toute opération sur le Rhin. ce fut pour obéir à ces calculs intéressés, et pour retirer en Pologne et en Orient des bénéfices sérieux.

Quand on démèêle les dessous de la politique de Catherine Il, il faut se garder d'y chercher l'esprit sentimental et chevaleresque d’un Gustave II ; on n'y trouve que l’égoïsme froid d’un Léopoldil, —avecle génie en plus. —