Catherine II et la Révolution française d'après de nouveaux documents

LL’ ÉGRILLARDE » EN FRANCE 24

C'est avec la tête et non avec le cœur que les Empires grands et petits doivent être dirigés ; Catherine ne faillit jamais à ce devoir.

Elle avait trouvé dans les œuvres du grand Frédéric des préceptes comme ceux-ci : & Tout ce qui donne de la gloire est grand ».... «il ne faut pas avoir la conscience étroite quand on gouverne le monde ». Mais elle n'avait pas eu besoin de se les rappeler. Elle les portait en elle.

Au contraire, c’est par une répression aclive que l’Impératrice réduisit les idées de libéralisme qui se firent jour en Russie pendant la période révolutionnaire; la forme qu'elles prirent et le milieu dans lequel elles se produisirent écartaient tout danger immédiat. Catherine, néanmoins, engagea la lutte avec elles. et elle les supprima. Les abus firent la tache d'huile et ce furent eux qui triomphèrent. *

Ainsi sebermina dans la réaction un règne dont les débuts avaient donné tant de gages à la cause de la justice et de la liberté. Du jour où l’Impératrice jugea que la philosophie se faisait « séditieuse, » elle l’expulsa, et la Russie qui était redevable à notre littérature philosophique de ses lumières et d’un commencement de civilisation se ligua avec sa souveraine pour comballre les idées nouvelles.

Est-il possible, dès lors, de contester la grande action qu’exerça la Révolution française sur l'esprit de Catherine? Est-il possible de nier la crainte que cette Révolu-