Catherine II et la Révolution française d'après de nouveaux documents
322 CATHERINE II ET LA RÉVOLUTION
« au bien de cet Empire, à sa prospérité, à son intérêt « supérieur, à peine pouvaient suffire à m'acquitter « envers lui. J’ai tachée de procurer le bien de chaque « individu partout là où le bien public ne lui a pas été « contraire. Je pense que tout souverain pense ainsi et « qu’il tâche de ranger la justice et la raison de son côté. « Reste donc à savoir lequel de nous autres se trompe ou ne se trompe pas sur ce qu'il appelle justice et raison; de ceci il n’y a que la postérité qui est en droit de juger, et cela pas avant que nous soyons morts tous tant que nous sommes ; c'est à elle à qui j'en appelle; je puis lui dire hardiment, ce que j'ai « trouvé. ce que je laisserai. Le registre en pourrait être curieux, mais il faut que la paix soit faite, et puis nous verrons. On dira que j'ai eu bien du bonheur et quelques grands malheurs. Mais sur le bon« heuret sur le malheur j’ai, comme sur plusieurs autres choses, ma cathégorie à moi. L'un et l'autre n’est qu'un conflit de quantité de mesures justes ou fausses. Le bien ou mal entendu, vu, exécuté, y entre pour beaucoup. Par conséquent une histoire de personne vivante choquera bien des vanités et peut-être en abaisserait d’autres par la comparaison, chose à laquelle je ne voudrais point contribuer ; dans cet instant je sens que vous allez m'accuser d'amour-propre ; j’en ai sans doute ma dose et qui n'en a pas ?Si vous me survivez, vous écrirez ce qu'il vous plaira, « mais de mon vivant écrivezsi vous le voulez, mais ne « le publiez pas, et alors je pourrai vous fournir mes « registres et peut être les ferai-je moi-même. Je vou
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