Conferences en forme de catechisme : pour la jeunesse de l'un et l'autre sexe : dédiées à la raison, à la vérité. Part 1-2

nation à fuivre les lois qu’elle s’eft faire , lorque ces lois nejconviennent plus à fon bonheur.

Chaque peuple a'fes lois, ( dit Brutus } Qu'il tient de fa nature, & qu'il change À fon choixz.

D. D'après ces principes, la France fous l'ancien régime, avoir-elle une corftitution 2

R. Non, le peuple obéiffoit à des lois qu’il n’avoir pas faites, la fouverainété étoit partagée entre le roi & quelques corps ariftocrariques ; rous les pouvoirs étoient confondus, les droits des citoyens fans cefle violés, parce qu’ils éroienc

_ méconnus, & ceux de la nation oubliés.

D. Vous nous avez défini le mor droir, donnez nous en un exemple palpable. L

R. J'ai droit à telle chofe, fignifie telle chofe

. m'eft due: je ne puis exiger une chofe injufte donc l'injuftice eft la borne de mes droits On ne peur me refufer ce que la juftice ne défend point de m'accorder, donc j'ai droi. à tour ce que la juftice me permet.

SECONDE LECO N.

| Des Commettants.

0e

D. Qu’entend-on par commettant ?

R. On entend par commettant, ceux qui Cominettent quelques perfonnes à leur place, pour agir en leur nom & avec tous leurs pouvoirs; ainf, quiconque nomme quelqu'un pour le reprélenter dans quelque occafñion que ce foit, eft fon commettants par exemple , les habitans d’un canton , d’un diftri& , d’un département , fonc