Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

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86 : CORRESPONDANCE DE THOMAS LINDET

la faïblesse, a demandé qu'on lui rende de l'énergie; les Maury, les Cazalès, les d’Epremesnil, les Malouet se sont expliqués plus catégoriquement, Suivant eux, le royaume est dans un état de révolte générale : ils voient la sédition partout. [ls ne reconnaissent qu'un remède, c'est derendre,au moins pour trois mois, l’autorité absolue au pouvoir exécutif, de dispenser de la responsabilité tous les agents qui auront exécuté ses ordres, et de les affranchir de la subordination aux officiers civils. C’est le lendemain du supplice de Favras que cette doctrine est annoncée et fortement appuyée! et par un grand nombre de prosélytes !

Un imprimeur vient de déférer l'aristocratie méridionale du parlement de Toulouse, qui le condamne à 1.000 livres d'amende et à se conformer aux règlements de la librairie : on a demandé la procédure, l'arrêt et les motifs.

On a décrété que les faubourgs de Rouen ne feront qu'une municipalité avec la ville. Les officiers actifs le voulurent : quelques officiers municipaux de 1768 s’y opposaient. (Arch. Bernay.)

XXXIX.— A R. Lindet. Le 27 février 1790.

Mon frère, j'ai reçu les Adresses sur les dimes que vous aviez annoncées. Vous ne regretterez point d’avoir écrit sur les banalités, ou il se ferait une étrange révolution dans les opinions. Quant au treizième, cette idée ne prend pas : cependant, la députation de Bretagne travaille à l’accréditer. J'ai lu dans le Comité une paraphrase de votre Adresse dirigée contre le régime féodal. Le malheur est que peu de personnes ont écrit contre ces droits; on lit ou! on entend une pièce, on l’oublie; il faut être forcé à la réminiscence. Tous nos écrivailleurs, sur cette matière, sont plus occupés à chercher quelle sera l'indemnité qu'à