Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

CONSTITUANTE (25 FÉVRIER (1790) 97

de l’organisation de l’armée. Quelle carrière nous reste encore à parcourir !

La séance d'hier fut longue; il n’y en eut pas le soir; elle fut inquiétante. Chacun resta à son poste, par conséquent il me fut impossible de prendre des renseignements au Comité des finances, sur la question que vous me proposez. Je ne sais pas s’il entre dans le plan du Comité, — mais je crois qu'il devrait y entrer, — de demander l'évaluation des offices de procureur et d’huissier en même temps qu'il demande l’évaluation des offices de judicature. Quoiqu'il n’y ait rien de décrété relativement aux premières, ils savent que cet objet est fort agité. Du défaut de précision dans leur proposition, il résultera nécessairement une variation dans les états qui seront envoyés. Sauf avis ultérieur, je crois, en mon particulier, qu’il conviendrait que chaque compagnie donnât l’état de l’évaluation de tous les offices quelconques. (Arch. Bernay.)

XLIIL. — Aux officiers municipaux de Bernay. Paris, le 25 février 1790.

L’inégalité des partages des biens ci-devant nobles est abolie; le décret n’est pas rendu dans les termes que vous trouverez dans le projet que vous devez recevoir. Vous apercevrez un avant-coureur d’une loi réservée à nos successeurs (au moins je l'espère et je le désire), qui établira un mode uniforme de partage de successions dans tout le royaume, Je crois qu’il est utile de préparer les esprits à un événement qui doit déranger tant de combinaisons. On verra l'effet de cette annonce; cet article seul a passé aujourd’hui, pour peu qu’il y ait de difficultés sur les suivants, votre Adresse des treizièmes arrivera à propos. Demain et après-demain, on s’occupera des finances.