Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

LÉGISLATIVE (2 SEPTEMBRE 1792) 375

vention nationale frappera d'anathème bien des institutions du corps constituant. On pourrait lui laisser le soin de réformer les corps administratifs. Cependant. je crois qu’il est des hommes ici tels que le procureur général syndic, dont on dira qu’il n’est pas plus politique de leur laisser la plume que de laisser les fusils aux gens suspects.

Je ne prévois rien relativement aux résultats du corps électoral. Je souhaite qu'on ne s'occupe pas de moi : les Parisiens finiront comme les Anglais par crier : Point d’évêques!

Le théisme et le protestantisme ont plus de liaisons avec le républicanisme. Le catholicisme a toujours été attaché à la monarchie, etila dans ce moment le malheur ou le crime de coûter fort cher. I1 aura beau adopter la République : ses dépenses seront un péché irrémissible, P.-S. — La déroute des réfractaires va être effrayante,

Les Autrichiens et les Prussiens vont redoubler leurs tentatives pour sauver les prisonniers du Temple : ils ont bien du chemin à faire. Les Autrichiens séant à Paris ne sont pas assez courageux pour donner l'escalade à la tour,

CCXLI. — Au même. Bernay, le 2 septembre 1702.

Mon frère, la querelle des administrateurs provisoires peut devenir de conséquence. La division dans Paris serait un signal funeste, qui appellerait l’ennemi et les mauvais citoyens.

Vous proclamez l'empire de la philosophie : défendra son trône qui pourra. La loi du divorce refroidira quelques patriotes. Cependant, dans les circonstances