Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)
20 CORRESPONDANCE DE THOMAS LINDET
chaine. Ce rétablissement provisoire a donné plus de tourment et fait perdre autant de temps qu'en eût emporté l'établissement d’un nouvel ordre.
Je ferai usage le plus tôt possible des détails que vous me donnez relativement aux impositions. Dans ces détails clairs et lumineux, je trouve cependant une proposition qui m'embarrasse. « La capitation vient d’être augmentée d'environ 30.000 livres dans cette généralité, en outre des 9.040 livres d'augmentation bien motivée ».
J'entends la généalogie (s/c) de 9.040 livres, maïs je ne sais si vous formez une réclamation contre l’augmentation de 30.000 livres, que je suppose avoir été faite les années dernières, ou être le résultat de la réunion de la capitation taillable; je vous demande un éclaircissement sur ce point.
Je crains d’être envoyé au pouvoir exécutif sur ce premier point.
Sur le second, qui concerne les corvées, je crois que l’Assemblée ne pourra refuser une explication, et, quelque chose qui arrête (sc), la prétendue destination de la commission intermédiaire de Lisieux est certainement contraire aux vues de l’Assemblée.
Quant aux offices exempts du centième denier, vous jugerez d’après le décret, qui se ressent de l’impromptu, que l’on n’a pas aboli le centième denier, ce qui eût été plus court, mais qu'on en a affranchi les seuls offices dont la suppression est arrêtée. Il reste une ambiguïté et une incertitude sur ces offices, et il sera difficile d'obtenir une explication avant l’organisation du pouvoir judiciaire, ou avant la réformation de l'impôt.
Le parlement de Metz viendra comparaître à la barre; je vous envoie copie du discours d’un membre de ce parlement, qui fit une autre sensation que le larmoyant président de Rouen.
L'affaire du Cambrésis n’est point terminée; je ne sais si elle ne compromettra pas les auteurs de la protesta-