Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

34 CORRESPONDANCE DE THOMAS LINDET

velle municipalité de Bernay, n'auraient, ce me semble, rien de mieux à faire que de suivre ce plan, qui ne deviendrait un objet de censure qu’autant qu'il s’y déposerait une trop grande quantité de grains. Cependant on ne peut affirmer quelles seront les vues des nouveaux administrateurs. Je fus obligé de quitter ma lettre hier au soir. Je vous envoie un extrait des procès-verbaux de nos arrêtés, pour la division de la Normandie; il ne reste à convenir que des limites de Caen et d'Alençon. Je crois que je serai aussi appelé pour cette division, pour terminer les difficultés locales que les intérêts particuliers feront naître sur le plan que j'ai donné. Nous allons travailler à nos districts. Caen, Coutances, Alençon sont décidés pour six. C’est un grand préjugé que nous nous décidions définitivement pour le même nombre.

Je vous envoie le décret et l'instruction concernant les municipalités; cette copie n’est pas munie de l’acceptation royale, mais vous la recevrez officiellement sous peu de jours. Je me hâte de satisfaire votre empressement, et de vous donner une preuve de mon zèle pour vous mettre à portée de connaître et d'exécuter les décrets de l’Assemblée.

L'honneur que vous me faites de conserver ma correspondance est peu mérité; j'ai plus écouté le zèle que l’amour-propre; et mes lettres se ressentent de la rapidité avec laquelle j'ai été souvent obligé de les écrire. (Arch. Bernay.)

XVI. — Aux mêmes. Le 31 décembre 1789 (1). Messieurs, le décret de l’Assemblée nationale qui

accorde un délai de deux mois, à compter.du jour de la publication, pour faire les déclarations prescrites par le

(1) Par lapsus, Th. Lindet a daté cette lettre de Bernay.