Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

CONSTITUANTE (18 JANVIER 1700) sx

préliminaires donnerait très exactement celle du problème sur le succès de la Révolution.

P.-S. — On a fait une grande faute dans l'opération de la division du royaume : c’est celle d’attendre des députations extraordinaires des villes que les députés ont fait arriver de tous les pays, dont les prétentions étaient les moins fondées, qui ont mis beaucoup de chaleur dans les sollicitations, et qui s’en retourneront fort mécontents. Tous ces envoyés sont des gens qui tiennent aux places de l’ancien régime et qui combattent pro aris et focis. Les envoyés des villes où il n’y avait aucun établissement accourent comme à une distribution, et ne seront pas plus satisfaits d’être éconduits. Plusieurs, cependant, auront réussi à faire multiplier les établissements (1). (Papiers R.. Lindet.)

XXII. — À R. Lindet. Le 18 janvier 1790.

[Th. Lindet rend compte à son frère des démarches que fait faire la ville de Lisieux pour conserver son évêché, et blâme les moyens employés par les intéressés dans cette réclamation.]| … Les titulaires des bénéfices ont jusqu’au 1° mars pour faire leurs déclarations (2). Les fausses déclarations ont un prétexte frivole, celui de ne pas faire connaître les produits des fonds de la province. Le motif déterminant, qui n'est pas moins frivole, c’est l'espoir de conserver la jouissances des biens du bénéfice en nature et sans estimation. (1) Dans cette séance du 13 janvier, l'Assemblée décida de ne point créer, en Normandie, un sixième département avec Lisieux comme chef-lieu, ainsi que le demandait cette ville.

(2) Décret du 16 janvier.