Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

CONSTITUANTE (1* FÉVRIER 1790) 61

de ce département, et ensuite dans l’assemblée de la province. Les six districts sont : Évreux, Bernay, PontAudemer, Louviers, les Andelys et Verneuil (x).

[Ti donne ensuite des explications sur les communes dont le territoire a donné lieu à contestation.]

Il a été renvoyé à votre assemblée du département de décider s'il conviendrait d’en former plus de six [districts|, et le département en fera la demande, s’il le juge nécessaire, à la prochaine législature. Vernon, Lyons, Conches, Nonancourt, Pacy, Breteuil, Pont-de-l'Arche, Beaumont-le-Roger ont fait leur demande, Elbeuf voulut venir à Évreux pour y avoir un district; il est réglé que cette ville s’adressera au département de Rouen pour demander son renvoi à Évreux.

Il y aura des écoles nationales dans les départements et dans les districts. Notre collège tombant en ruines pourra ressusciter sous une autre forme,

P. S. — On a beaucoup parlé de nouveaux troubles en Bretagne; ils n’ont pas été graves. Quelques paysans attroupés ont été faire la visite de quelques châteaux. Ayant trouvé un gentilhomme breton sans doute un peu plus aristocrate que les autres, ils mirent le feu à son château. Le seigneur s'enfuit et les paysans éteignirent le feu. Cent gentilshommes se sont rendus à Rennes, ont fait assembler la commune, fait le serment d'observer et de faire observer les décrets de l'Assemblée nationale, et ont demandé la garde nationale pour dissiper l’attroupement; et il leur a été accordé que la garde nationale irait requérir ces gens de cesser de donner la chasse à l'aristocratie aux abois.

M. de Besenval est libre. M. de Favras n’a eu que 28 voix pour être pendu à une potence de 40 pieds de

(1) Décret du rer février 1790.