Čovek i inventivni život

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infranchissable. L’homme est incontestablement apparenté aux singes anthropoïdes, qui, paraît-il, ne sont pas nos ancêtres directs, mais qui descendent avec lui d’un ancêtre commun. Cette parenté simiesque a scandalisé les uns, tandis que d’autres veulent en tirer gloire et règles de conduite. Mais que signifient cette généalogie et toutes les ressemblances et identités biologiques entre l’homme et le singe, si on les compare à ce qui les distingue l un de l’autre ? Nous n'’allons pas (prendre en considération des distinctions d'ordre subtil et toujours contestables, mais le fait de la puissance de l’homme et du singe dans le monde matériel. L’humanité a conquis la Terre, elle a soumis à son service les forces de la nature, elle a inventé les arts et la technique, pour ne parler que de choses matérielles. L’homme deviendra un jour un facteur cosmique comme il est actuellement une force géologique. Et le singe, qu’on nous présente toutes les fois que nous nous mirons dans une glace, chez lequel on voudrait trouver tout ce qui est humain, comme on voudrait chez nous ne voir que du simiesque, qu’a-t-il à présenter lorsqu'il s’agit de parenté avec ce qui fait que l’homme est homme ? Il ne sait même pas construire une hutte, et toute son ingéniosité consiste à rajuster deux bâtons pour atteindre une banane ou à se servir d’une perche pour franchir un ruisseau. C’est de l'intelligence, sans doute, mais les plus intelligents parmi eux sont au-dessous des crétins humains. Avec sa main presque aussi parfaite que celle de l’homme, le singe ne sait pas faire ce qu'un oiseau fait avec son bec, ni même ce que fait une épinoche.

On a voulu attribuer le développement de l'intelligence de l’homme à la perfection de sa main. Mais, comme le remarque RerrereR (1), les singes ne sont pas arrivés, malgré leurs quatre mains fonctionnelles, au degré d'intelligence de l’homme. Nous ajouterons que si l’homme avait les mains de certains singes, il n’en serait pas de ce fait moins intelligent, sinon parce que, certainement, il jouerait à quatre mains du piano.

Regardant ces anthropoïdes qui ont tant d’humain dans leurs traits et leurs allures, on est gêné en rencontrant leur regard, comme Jorsqu’on est en présence d’hommes dégradés par la perte de la raison.

Ce qui fait que l’homme se distingue infiniment de l'animal, c’est précisément que malgré sa parenté et descendance animale il a réussi à faire ce que l'animal ne peut faire, et qu'il s’est posé (ou au moins que certains hommes se sont posé) des buts contraires à l’animalité.

Deux rrères dont l’un est homme de génie et l’autre crétin qu ont-ils de commun hormis leurs géniteurs ? Quel intérêt y a-t-il à les rapprocher l’un de l’autre, si ce n’est pour montrer

(1) E. RetTrerREr. Anatomie et physiologie animales, Paris, Hachette, 1896, p. 216.