Čovek i inventivni život

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dernier échelon. On pourrait imaginer que cette intelligence fût apparue bien plus tôt, comme une particularité d’un rameau, comme tant d’autres, et que l’évolution eût continué sa marche progressive morphologique et physiologique, laissant la particulatrité de l'esprit en apanage d’un stade biologique dépassé par la suite. Mais non, l’esprit apparaît comme le couronnement de l'œuvre organique de l’évolution. Tout au moins les choses se présentent actuellement sous cet aspect.

L'évolution donnera-t-elle des formes plus parfaites, plus compliquées que ne sont les Primates, laissant ceux-ci derrière elles (comme les Mammifères et les Oiseaux ont fait des Reptiles) mais dépourvues des fonctions psychiques de l’homme ? L'homme aura-t-il un jour devant lui des êtres vivants qui lui seront physiologiquement supérieurs et qu'il dominera par son intelligence comme il domine actuellement les animaux physiquement plus forts ?

Peut-être que l’homme est le terme de perfectionnement possible du type organique auquel il appartient. Sans doute avons-nous trap d'imperfections- Mais elles tiennent presque toutes au fond même de notre organisation, qui depuis longtemps ne montre pas la tendance, ou plutôt la possibilité de changer. Le plan général d'organisation étant intangible, en quoi pourrait consister notre perfectionnement ? On peut objecter que les Reptiles, à l’époque où ils représentaient le dernier mot de la création, auraient pu faire la même remarque en ce qui les concerne. Cependant ils auraient ressenti, s'ils en fussent capables, les inconvénients de leur poikilothermie les assujettissant aux changements de la température ambiante. L'homme ne connaît pas cet inconvénient. Tout ee qu’on pourrait attendre de notre perfectionnement organique serait plutôt de nature quantitative : une plus grande adaptabilité aux climats, une plus grande acuité des sens, car dans toute la série des Vertébrés on ne voit apparaître aucun nouveau sens hormis les cinq que l’on trouve déjà à la base de la série évolutive. Remarquons que bien des perfectionnements ne seraient pas d’une importance majeure, puisque les inventions techniques les suppléent dans une mesure qui ne pourrait être atteinte physiologiquement : la force mécanique du moteur, l’acuité visuelle du microscope, la vitesse de vol de l'avion.

En somme, nous croyons pouvoir soutenir cette thèse, que l'apparition de l'esprit humain est en rapport avec le stade terminal de l’évolution du type organique auquel nous appartenons ; que l'esprit humain, caractérisé par ce qu'il peut produire dans le monde matériel extérieur, est apparu lorsqu'il eut terminé son œuvre intérieure (physiologique, biologique).

L'invention biologique a à son compte le mécanisme des instincts comme tout autre mécanisme de l'être vivant. Si nous n’attribuons pas à l'intelligence ce qui appartient aux instincts, l'intelligence