Čovek i inventivni život

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même temps que la morphologie, on peut affirmer que les théories classiques de l’évolution, ayant à tenir compte de faits auxquels elles se sont heurtées par la suite, auraient pris un tout autre aspect ;: bien plus, on peut se demander si l’idée d'évolution comme principe primordial se serait imposée à l'esprit.

Demandons-nous en quoi consiste la différence entre les êtres les plus simples et les organismes les plus complexes ? Y a-tl des différences concernant le principe même de la vie ? Entre une Amibe et un Mammifère la différence paraît énorme. Mais il est facile de reconnaître que la complexité du dernier n’apporte rien d'’essentiellement nouveau, qu'elle ne fait que développer et perfectionner ce qui existe déjà chez l'être le plus simple, quelle assure à l’être pluricellulaire de grandes dimensions, dans le nouveaux milieux d'existence, ce qui existe déjà chez l’unicellulaire dans le milieu ancestral. En effet, à quoi servent les grands appareils : circulatoire, digestif, respiratoire, excréteurs, sécréteurs, nerveux, sinon à assurer en premier lieu à chaque cellule de l’organisme les fonctions élémentaires de l’être unicellulaire et à établir des liens entre les cellules associées en un ensemble solidaire. Un tel organisme étant un amas d'innombrables cellules, celles-ci ne peuvent entretenir directement leurs échanges avec le milieu extérieur, rapport caractéristique de la vie, d’où la nécessité d'appareils servant d'’intermédiaire entre les cellules entassées en couches profondes et le milieu extérieur. C’est bien à quoi se réduit en dernière ligne le rôle de tous les appareils de l'être supérieur. Par conséquent, au point de vue de la vie même, de son mécanisme intime, l’évolution nest pas un apport de quelque chose de nouveau au principe même de la vie, mais une complication organique ayant pour but «d'assurer aux cellules groupées ce dont jouit la cellule isolée, de leur assurer dans des milieux extérieurs variés les conditions de vie du milieu primitif.

Au fond c’est la modification des rapports géométriques entre l'être et son milieu, conséquence de l'augmentation de la masse corporelle, qui lui impose une nouvelle organisation. La «loi des surfaces », d’une si grande importance en biologie à bien des points de vue, est dominante dans le problème de l’évolution. La surface augmentant par rapport à la masse dans les proportions du carré au cube, toute augmentation de taille diminue la surface de l'être par rapport à sa masse. S il n’en était pas ainsi, un être vivant, de la taille de l’homme, pourrait directement assurer ses échanges de la même façon que l’Amibe microscopique. Non seulement la surface corporelle, mais toutes les surfaces, respiratoire, intestinale, vasculaire, variant avec la taille de la même maniere, l'intensité des échanges des animaux, des homéothermes notamment, est assujettie à leur taille. L'organisation au cours de l’évolution des organismes sortis du domaine