Čovek i inventivni život

196

Boxnaap IL M. Byparh

— 54 —

du microscopique était en premier lieu dictée par la nécessité d'obvier aux inconvénients mentionnés de l'augmentation de la taille. C'est l'augmentation de la taille également, pour des raisons d'ordre mécanique, qui à nécessité l'apparition de systèmes de soutien, tels que le squelette des animaux.

En somme l’évolution a consisté surtout à inventer du nouveau pour pouvoir conserver dans de nouvelles conditions ce qui est primordial. La vie est rigide, elle ne peut guère évoluer, de sorte que l’évolution a dû s’ingénier à modifier la structure du monde vivant, ne pouvant modifier le mécanisme fondamental de la vie.

Aïnsi, devenue terrestre, la vie exigea qu'on lui conservât son milieu ancestral. Par des mécanismes fort compliqués, les organismes terrestres s’assurent un milieu liquide intérieur salé, de composition remarquablement fixe, exigé par la vie cellulaire. L'habitant végétal ou animal du désert aride n est pas moins un être aquatique, imbibé d’eau salée tout comme l'habitant océanique. La salière sur notre table est le symbole du traditionnalisme de la vie.

Grâce au mécanisme physiologique de la thermorégulation, mettant la vie cellulaire à l'abri de l’atteinte directe des climats, l’on peut rencontrer en pleine activité la vie animale sous toutes les latitudes, en toutes les saisons. Ce n'est pas la vie proprement dite qui s’est adaptée, l’intransigeance des lois physiques ne lui permettant pas de s’y soustraire directement ; la marge des adaptations cellulaires directes à la température du milieu est bien étroite, et si la vie peut être conservée dans des limites parfois étendues de la température cellulaire, l’activité vitale est toujours sous l'empire de l’effet direct de cette température. À ce point de vue la vie élémentaire ne s’est donc pas adaptée au froid ; mais l’évolution y a adapté certains organismes en assurant À la vie cellulaire, même dans les régions polaires, un été physiologique intérieur continu : @’est le climat intérieur de notre sang qui s’est adapté aux exigences de la vie élémentaire.

On sait qu’au cours de l’évolution sont apparus des animaux qui maintiennent par un mécanisme physiologique spécial leur température corporelle à un niveau presque constant, indépendant, dans de larges limites, de la température ambiante. Ce sont les homéothermes, les «animaux à sang chaud », auxquels n’appartiennent que les Oiseaux et les Mammifères. L'homéothermie est incontestablement un perfectionnement biologique, car elle permet à la vie, en l’émancipant des variations du milieu thermique, de devenir un phénomène à cours régulier, au lieu d'être périodique, comme le sont les saisons.

Cependant l’homéothermie ne fait que réaliser pour des animaux terrestres les conditions d'existence que de nombreux organismes trouvent dans les milieux naturels. On sait qu'à partir d'une certaine profondeur, océans, lacs, fleuves ont une tempé-

ere