Čovek i inventivni život

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Boxuzap II. M. Aypurñ

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Aussi en dernière déduction arrivons-nous à cette conclusion : l’œuvre humaine est d'essence biologique au même titre que l’œuvre biologique relève de l'esprit humain. C’est dire que la même puissance inventive, l'esprit humain, domine aussi bien la civilisation que tout le monde vivant, qui est em déduction logique son œuvre, notre œuvre.

Entraîné par le fil de nos raisonnements, nous avons parfois, dans un sursaut, le sentiment d’avoir perdu contact avec la réalité. Mais il nous suffit de remonter au point de départ, d'évoquer le fait de la vie, de l'existence du monde vivant, de la pensée et de sa puissance créatrice dans le monde matériel, pour sentir le sol ferme sous nos pieds : de tels faits, extraordinaires par rapport à tout le reste de la nature, justifient des déductions d’un ordre spécial.

Certes, nos conclusions n’ont pas un caractère explicatif. Nous n’avons pas été guidé par de si hautes visées. Ce ne sont pas les physiologistes qui se proposent d'expliquer l'existence du monde vivant : le peu qu'ils savent de la mécanique de la vie ne leur permet pas de nourrir de telles illusions. Ils savent que tout ce qu'on peut faire dans ce problème, c’est de coordonner les faits du moment en un système, de facon à pouvoir dire tout se passe comme si. Et c'est ce que nous avons tenté de faire. Se laisser guider par ce qui nous paraît être des faits au moment présent, sans nous soucier de savoir où ils nous mèneront, vaut mieux que se proposer de mener les faits vers un but lumineux et rationnel, en risquant qu ils s'évadent dès que nous avons la tête tournée.

Dans le premier cas tout notre effort sera dirigé vers le contrôle des faits pour éprouver leur bien fondé, tandis que dans le second il sera dirigé principalement à la recherche dans les faits de ce qui est favorable à la théorie.

Nous le répétons encore une fois, pour que le lecteur l’ait en vue en appréciant nos conclusions : le fait fondamental qui nous à guidé dans ces réflexions est celui du caractère d'invention intentionnelle du monde vivant, Pour le moment c’est un fait, qui pourra ne plus l'être un jour, et tous nos efforts doivent être dirigés pour tenter de démontrer que ce n’était qu'une illusion : ce qui ne signifie pas qu'elle l’est forcément. Mais pour le moment, ce fait a tous les caractères majeurs des faits biologiques admis à un moment donné de l’état de nos connaissances. Si dans ce cas on applique souvent un autre eritérium, c’est qu’on est dominé par des tendances philosophiques d’une simple causalité mécanique universelle. Aussi n'’insiste-t-on pas trop sur la valeur des faits, on évite d'exprimer ce qu'ils devraient être pour qu'on leur accordât le caractère de finalité technique inventive, puisque quels qu'ils soient on considère qu'une finalité inventive biologique est «scientifiquement inadmissible». Ce qui ne