Čovek i inventivni život
VMsax Daja: doser n HHBeHTUBHH KHBOT
©
CHAPITRE XI
L'ŒUVRE BIOLOGIQUE ET L'ŒUVRE HUMAINE. — LE « NATUREL » ET L’< ARTIFICIEL ». — EXTENSION DE L'ESPRIT HUMAIN À TOUT LE MONDE VIVANT. —— [JE FACTEUR D'INVENTION AU COURS DE L'ÉVOLUTION. —— L'INVENTION BIOCHIMIQUE PRÉCÉDANT L'INVENTION MORPHOLOGIQUE. — (ÜBJECTIONS CONCERNANT L'ANALOGIE DE L'INVENTION BIOLOGIQUE AVEC L'ESPRIT HUMAIN. — EXTENSION DE LA NOTION D'HUMANITÉS. — L'ESPRIT HUMAIN PLANANT AU-DESSUS DE SON ŒUVRE.
L'esprit humain étant une poussée vers l'extérieur du fait de l'existence du monde vivant, l’activité harmonieuse de l’homme se rattachant directement à l’activité biologique qui à à son compte l’évolution du monde vivant, on peut considérer la civilisation comme étant une manifestation biologique, un rejet de l’évolution du monde vivant qui a percé à son sommet, dans l’espèce du primate le plus élevé : l’homme.
L'évolution biologique et l’évolution de l’œuvre matérielle humaine étant une suite de même nature et ayant, par conséquent, une même origine, puisque l'esprit humain n’est que la puissance inventive biologique qui s'exerce dans un nouveau domaine, c’est à celle-ci que se rattache au fond notre civilisation, sa technique, ses arts et inventions que l’on peut considérer comme étant «naturels» car ils ne sont pas plus «artificiels» que les inventions biologiques. Cette distinction établie entre des réalisations qui sont, les unes aussi bien que les autres, des produits de la vie, perd, à notre point de vue, toute signification. Ce qui distingue l’œuvre « artificielle » humaine de l’œuvre « naturelle » biologique, c’est la différence de domaines dans lesquels s'exerce la même puissance organisatrice guidée par les mêmes tendances.
L'inventicn biologique et l'invention humaine sont de même souche. Aussi peut-on les inclure l’une dans l’autre : en observant l’évolution du monde vivant en perspective du devenir, on attribuera à l'invention biologique son terme ultime, l’œuvre de notre esprit, notre civilisation ; tandis qu’en considérant rétrospectivement, du présent, l’œuvre réalisée du monde vivant, on la rattachera à son aboutissement, l'esprit humain.