Čovek i inventivni život

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sciences physiques. On peut, par exemple, étudier la composition chimique et les actions enzymatiques des sucs digestifs du point de vue physico-chimique exclusivement. Une telle étude est même indispensable ; mais elle n’est qu'une condition de l’étude physiologique proprement dite. (Connaissant les propriétés d’un sue digestif, on se demandera, comme l’a fait PAVLOV, si ces propriétés varient selon l’aliment qui a provoqué la sécrétion du suc. Et constatant qu’en effet la composition et l’activité de la salive ou du suc pancréatique, par exemple, varient avec la nature de la substance qui leur est soumise, on sera tout naturellement amené à chercher une relation entre ces deux éléments variables, à expliquer l’action par ses conséquences et à s'exprimer en un pur langage finaliste, comme l’a fait Pavrov (1), disant à propos de la salive du chien, qui dans certaines conditions ne contient pas de mucine : « En effet, à quoi servirait la mucine dans ce cas spécial ? » Le gravier introduit dans la bouche du chien ne provoque pas la sécrétion salivaire. «Nous le répétons, dit Paviov, à quoi servirait la salive dans ce cas ?»> Puis ayant constaté que la salive coule en abondance si l’on introduit du sable dans la bouche du chien, il remarque : «Il est aisé de comprendre que sans la salive, c'est-à-dire sans la présence de liquide dans la bouche, le chien ne pourrait cracher ni avaler le sable. »

C'est du pur finalisme, qui n’est permis qu’en physiologie, car il y est indispensable, et qui dans le monde physique se traduirait par l'affirmation que les inondations du Nil ont lieu dans le but de fertiliser la plaine d'Egvpte. Et comme le dit PAvLOv : « Nous constatons des faits précis et réguliers comme s'ils étaient la conséquence d’un jugement.» Puis il s’empresse de démontrer qu'il ne s’agit que de mécanismes réflexes. Toute la physiologie est dans ces deux procédés de notre esprit : être guidé dans la recherche des faits par un finalisme biologique, puis démontrer la nature mécanique des phénomènes de la vie.

Les acquisitions récentes de la physiologie font ressortir au plus haut degré ce caractère particulier des mécanismes de la vie. Toute la physiologie des hormones est empreinte de finalisme descriptif : l'apparition, la mise en jeu, la régulation de l’intensité d'action d’une hormone, toute cette mécanique est motivée et éclairée par l'effet qu’elle produit, par la nécessité pour l’organisme que l’action d’une hormone se produise à un moment donné et par l’inutilité qu’elle se prolonge à un autre. Et il en est ainsi de toute la physiologie.

Puisqu’on est obligé de donner à notre pensée investigatrice cette direction finaliste, n’y a-t-il pas avantage, si l’on y parvient,

(1) PAVLOV. Discours tenu au Congrès international de la médecine à Madrid, 1903.