Essai sur les dernières années du régime corporatif à Genève : (1793-1798)
re
tion, et dès le 14 janvier 1703 le Comité d'administration (soit le pouvoir révolutionnaire, légalisé par le vote du Conseil général du 30 décembre 1792) se préoccupait de la réorganisation de cette haute police industrielle.
On lit, en effet, dans les registres de ce comité, à la date indiquée :
« Il a été observé que le bon ordre exigerait que de nouveaux surveillants. revêtus d'autorité, remplacent incessamment les ci-devant seigneurs-commis sur les diverses professions, et que cette mesure est urgente à l'égard des maïîtrises qui ont pour objet des matières d'or et d'argent, telles que celles des horlogers, des monteurs de boîtes et des orfèvres.
« Dont opiné, l'avis a été de commettre, dès ce moment, le citoyen Desaussure? sur les trois professions sus mentionnées. Arrêté de plus qu'il sera nommé des commissaires sur les autres professions par les deux Comités réunis.»
Et le 31 janvier 1793, ces nominations furent faites *. Des commissaires furent élus sur les professions suivantes : cardeurs de soie et mouliniers, chapeliers, confiseurs, doreurs, épingliers, faiseurs de couvertures, graveurs, horlogers, lapidaires, maquignons, maçons et charpentiers, menuisiers, potiers d'étain, selliers, luthiers. serruriers, taffetatiers et veloutiers, tanneurs et corroyeurs, chamoiseurs et pelletiers, teinturiers, tisserands. tondeurs. — La compétence de ces commissaires était la même que celle des anciens seigneurs-commis. Ils étaient même accompagnés d’un huissier lorsqu'ils faiSaient leurs visites chez les ouvriers *.
Comme par le passé, on procédait aux élections des
! Archives B 3or, p. 107. 2? Horace-Bénédict de Saussure(?) # B 3or, p. 186. — 4 B 3or, p. 263.