Étude historique et biographique sur Théroigne de Méricourt

106 THÉROIGNE DE MÉRICOURT.

le 9 novembre 1792 à Perregaux, rue Mirabeau, numéro 9, indique bien cet état de finance lamentable : « Citoyen, dit-elle, je vous prie de donner les cent livres que vous m'avez promises hier à la femme qui vous remettra cette lettre. Je suis avec estime. — Théroigne. » Et il y a urgence, car le billet est adressé « au citoyen Perregaux ou à ses commis ». Cependant les Girondins, tout puissants après le 10 août, perdaient vite du terrain, à cause de leurs aspirations fédéralistes, de leurs attaques violentes et ridicules contre Paris. L’affectation qu’ils mirent à demander une garde départementale, sorte de maison militaire fournie par les départements et destinée à protéger la Convention contre les Parisiens, excita au plus haut point les esprits.

Dès le 16 avril, le lendemain du jour où l’Assemblée, « s’entamant », malgré les objurgations prophétiques de Danton, autorisait les poursuites contre Marat (qui devait bientôt être acquitté triomphalement), une députation des sections, conduite par Pache, maire de Paris, demanda à la Convention l'expulsion de vingt-deux bourg, intermédiaire du baron de Sélys; ce billet traite

d’un règlement à intervenir au sujet des bijoux retirés du Mont-de-Piété.