Étude historique et biographique sur Théroigne de Méricourt

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l'Assistance publique ne sont pas beaucoup plus riches; elles ont été brülées en grande partie lors des incendies de la Commune. Leur savant directeur, M. Brièle, ancien archiviste du Haut-Rhin, n’a pu nous fournir que quelques notes, parmi lesquelles un extrait du registre d'entrée de la Salpêtrière portant qu’Anne-Josèphe Théroine (sic), âgée de quarante ans (elle n’en avait en réalité que trente-sept), native de Méricourt, département de l’Ourthe, fut enfermée aux loges de cet établissement, quartier des agitées, le 18 frimaire an VIII (8 décembre 1799). Après un mois de séjour aux Loges, Théroigne, que son état de démence furieuse avait dû faire évacuer de l'Hôtel-Dieu, est portée au registre comme sortie par bureau, c’est-à-dire par décision de la commission des hospices, le 21 nivôse an VIII (11 janvier 1800). On l’envora aux Petites-Maisons, rue de Sèvres. Les archives des hôpitaux civils de Paris donnent le texte de cette décision administrative : « La commission, informée de la translation de la citoyenne Théroigne du Grand Hospice (Hôtel-Dieu) dans la Maison nationale de femmes (Salpêtrière), d’après la connaissance acquise de sa situation malheureuse dans cette dernière maison, et par des considérations parti-