Étude historique et biographique sur Théroigne de Méricourt
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voyage que le collier était retiré et chez moi, ce qui ne me fit guère de plaisir. À quelques semaines de là, le sieur Terwagne, ayant reçu trois reconnaissances du Mont-de-Piété de Paris pour deux boucles d'oreilles et une bague, me fit de nouveau solliciter de vouloir aussi les retirer, sinon qu'ils seraient vendus. J’eus beaucoup de peine à m'y prêter ; mais comme il me demandait instamment de nouveaux secours que je lui avançais gratuitement, enfin je me chargeai des trois reconnaissances.… ? »
Bientôt, soit par désir de rentrer dans ses fonds, soit par peur des frères Terwagne, soit même par goût pour cette intrigante petite personne, le baron de Sélys s'occupa de la faire délivrer. Il servit de secrétaire à ces frères terribles, et reçut sous son couvert les lettres de la prisonnière, gardant copie des lettres et des réponses. Un érudit belge, le rédacteur en chef de la Gazette de Liège, M. Joseph Demarteau, a reçu de la famille de Sélys communication de ces documents et les a publiés*. Dans une première lettre écrite dès son
1. Lettre de M. de Sélys à Perregaux, publiée par M. J. Demarteau. 2. J. Demarteau : Théroigne de Méricourt, lettres iné-