Étude historique et biographique sur Théroigne de Méricourt

THÉROIGNE DE MÉRICOURT, 73

arrivée à Kuffstein, Théroïigne raconte comment elle a été arrêtée au milieu de la nuit par trois hommes : deux officiers français et un officier autrichien. Elle demande à être mise en présence de l’empereur, se plaignant de son arrestation arbitraire, qu’elle attribue à des dénonciations envoyées au prince-évêque de Liège par le curé de son village ou par quelques seigneurs dédaignés par elle, La lettre est fort habile. Théroigne cherche à apitoyer ses geôliers, disant qu'elle crache beaucoup de sang. Toujours bonne sœur, elle engage son frère à travailler, Dans une seconde lettre, à la date du 26 juin 1791, Théroigne dit que ses gardiens ont des égards pour elle et recommande qu’on paye les petites dettes qu'elle à laissées à la Boverie. Une note, ajoutée sans doute pour intéresser à son sort ceux sous les yeux de qui passe sa correspondance, dit qu’elle est de plus en plus malade. Une troisième lettre, du 29 juillet, est pleine de sollicitude pour ses frères, surtout pour le petit. Elle s’informe si on a été obligé de vendre son piano et sion a trouvé un paquet qu’elle a oublié lors de son ar-

diles, prisons ef bijoux. Publié’ dans la Revue générale belge. en décembre 1882, et tiré à part.

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