Étude historique et biographique sur Théroigne de Méricourt

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restation nocturne, contenant des robes, cinq volumes de lettres de Senèque et trois volumes de Mably. « Étudiez jour et nuit, » dit-elle à son jeune frère.

Une correspondance si sensée dut faire bien noter la prisonnière de Kuffstein. Elle ne pouvait songer à sortir que par la bonne volonté de ses gardiens de cette forteresse imprenable, assise au haut d’un roc inaccessible sur la rive droite de l'Inn, à quatorze lieues d’Insprück. Pendant que Théroigne méditait dans son cachot sur les inconvénients de la popularité, ses ennemis ne cessaient pas de la poursuivre de leurs railleries. Le Journal général du 11 août 1791 publiait un entrefilet dans lequel Théroigne était censée réclamer auprès de Populus un « décret virulent contre l'empereur qui a osé violer dans sa personne les droits de l'homme. Comme, par la longue privation qu'elle éprouve de tout ce qui pourrait nourrir son patriotisme, il commence tellement à se refroidir qu’elle doute déjà si l'insurrection est le plus saint des devoirs, elle invite son bienaimé à venir incessamment la joindre dans la tour du Tyrol, où elle lui ménagera un tête-à-tête délicieux ».

Pourtant, la captivité de Théroigne se relà-