Étude historique et biographique sur Théroigne de Méricourt

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soutenir », et s’apercevant à certaines démangeaisons qu'elle a pris la gale au contact des députés de la gauche? (N° 175.)

Le mercredi 1* février 1792, Théroigne vint au club des Jacobins, présidé ce jour-là par Guadet, lire un récit de ses aventures en Belgique et de sa captivité à Kuffstein. Elle manifesta l’intention de publier ce mémoire, intention qu’elle n’a malheureusement pas réalisée. Lanthenas, à qui Guadet céda le fauteuil, prit la parole pour féliciter la belle Liégeoise. Il rappela que la Société des Amis de la Constitution s’était toujours distinguée par un vif intérêt pour les souffrances des martyrs de la liberté. « L’amour de la liberté, placé par la nature dans tous les cœurs, vous fit, lui dit-il, dès le commencement, chérir notre glorieuse Révolution. Vos sentiments vous ont attiré des persécutions. C’est un titre certain à notre estime. Votre exemple montre à tous les amis de la liberté la puissance de cette résistance passive, qui est fondée sur l’élévation de l’âme, et par laquelle les individus les plus faibles ont si souvent fait pâlir les tyrans. Citoyenne courageuse, racontez dans les grandes assemblées que l'intérêt public réunit ce que vous avez fait et souffert pour la liberté, comme vous venez de le