Études historiques et figures alsaciennes

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l’école romantique; car elle avait le génie administratif, indépendamment de son goût littéraire, dont les Preuves se trouvent dans sa Correspondance 1. Ne s’est-elle pas avisée un jour de donner une leçon à son beau-frère Frédéric? Celui-ci écrit à Guillaume, au mois de février 1798 : « Je reçois de ta femme une lettre très vive et très blessante sur l’Athénée, que tu n'as probablement pas lue. Je puis bien sSuppléer par des veilles à l'inaction que j'ai dû m’imposer pendant deux jours par suite du dépit que j'ai éprouvé: ma santé peut bien Supporier cette Secousse; mais la bonne humeur est partie et ne se retrouvera pas de si tôt. Caroline pense que mes fragments sont Souvent trop longs: c’est bien là une observation devant laquelle on ne peut que rester bouche close. »

Frédéric Schlegel supportait mal la critique,

1. Elle partageait l'admiration des romantiques pour Gœthe, mais elle savait au besoin défendre Schiller contre les critiques arbitraires des frères Schlegel, et les représentations du théâtre de Weimar trouvaient en elle un juge compétent.