Études historiques et figures alsaciennes

HENRI DE TREITSCHKE 189

Si l’on compare ces portraits à ceux de lempereur Maximilien Ier, de Catherine de Médicis, tracés par la plume de Ranke, quelle déchéance! Parfois les haines de Treitschke’lui obscurcissent l'esprit au point de lui faire commettre des contresens. Parlant du projet de mariage entre le duc d'Orléans et la princesse Hélène de Mecklembourg, il nous apprend d’abord que « l'héritier du trône de France plaisait à la cour de Berlin, quoiqu’on remarquât dans ses yeux fureteurs la fausseté des Orléans ». Mais, sur l'opportunité du mariage, on consulte Metternich, et le tout-puissant ministre répond qu’au point de vue politique la princesse Hélène lui paraït une fiancée «parfaitement anodine». Treitschke comprend : inodore (er meinte, diese Braut sei vollig geruchlos). Metternich, qui était un fin diplomate, n’aurait pas été flatté de voir sa pensée interprétée de la sorte. |

Les démêlés entre la Prusse et l’Autriche faisaient craindre à Treitschke une intervention

de la France. Tout en scrutant les intentions