Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

LES DEUX LA ROCHEFOUCAULD 81

des biens domaniaux, c’est-à-dire des biens du clergé (A),et par conséquent un des promoteurs de ces mesures. Chose étrange! On ne luisut pas mauvais gré de son initiative. — «Ce seigneur, écrit le baïlly de Virien, qui signale Ie fait, ne dément pas la bonne opinion qu’on avait de lui. —... Il réunit une probité exquise à un très grand savoir, etil jouit même de l'estime des membres du côté droit (2)! » Quantau duc de Liancourt, son fils nous apprend «qu’il fut un des premiers à acheter des biens du clergé dont le roi Lonis XVI avait ordonné la vente »(3).

Dans un ordre d'idées similaire, il est malheureusement une de leurs attitudes que n’explique aucun principe de démocratie etqui semble beaucoup plutôt dériver de l'esprit de secte. Lorsque la vente des biens d'église eut été décidée, la question de savoir si les ordres religieux conserveraient leur droit à l'existence se posa. Les biens de ces ordres constituaient la majeure partie de ceux désignés sous la rubrique de

(1) Séances du 26 juin et du 16 juillet 1790.

(2) Archives de Parme. Dépêche du bailly de Virieu, 8 noverbre 1790.

(3) Vie du duc de la Rochefoucauld-Liancourt, par son fils, page 32.

Il est indispensable de remarquer que les biens qualifiés de nationaux au temps de la Révolution se composaient de deux sortes de biens :

4e Les biens d'église, qui étaient des biens de corps, qui n'avaient que des titulaires momentanés et que l’on pouvait, par conséquent, acheter sans porter atteinte au principe de la propriété individuelle;

90 Les biens d'émigrés qui avaient été hérités légitimement de père en fils, el dans lesquels nul ne pouvait se substituer sans s’attribuer le bien d'autrui. (Note de l'auteur.)

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