Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

Re tn PPT EN PONT QT PT DER pte EN SE TRES" ER PNR CR Pen |

LES DEUX LA ROCHEFOUCAULD 89

d'un cinquième sur le tarif. Ainsi le pauvre pourra aisément se nourrir (1). » Et soucieuse du droit àla vie des prolétaires l’Assemblée nationale adhérait aux conclusions de la Rochefoucauld.

Une autre fois son démocratisme se manifesta sous une forme peut-être plus méritoire encore. Aucune philanthropie n’était en jeu, le législateur travaillait dans un domaine purement intellectuel : il s'agissait de taxer la circulation des journaux, La Rocnefoucauld s’y opposa et il décida du vote de l’Assemblée par ce dernier mot: « Personne ne révoquera en doute que, de tous les commerces, celui des idées soit le plus précieux, et je crois que vous devez le favoriser de toutes les manières (2). »

Nous avons mis cent ans à penser ce que pensait cet aristocrate ! Et sommes-nous certains de le penser toujours? Il n’est pas une discussion relative aux finances, où le nom du duc de la Rochefoucauld ne se trouve mèlé. C’est toujours lui que le comité charge de rapporter ses décisions; on peut affirmer que l’œuvre fiscale de la Révolution est en partie la sienne. Maissi le côtédémocratique et humanitaire décetteœuvreéclaire sa renommée, son côté exclusivement financier l’assombrit quelque peu... La Rochefoucauld crut à la vertu des assignats (3). Partisan de la création du papier d'État, il devait fatalement l'être aussi de l’aliénation

(L) Moniteur des 20 février et 16 mars 1791.

(2) Moniteur du 18 août 1791. (3) Monileur du 16 avril 1790.

var tr PTT